Pour découvrir le livre, l’idéal est d’en feuilleter quelques extraits avec ce lien https://online.fliphtml5.com/rfdrt/bxaj/?1705010940760
Photos de Gérard Gwezenneg
éditions Le Voyageur Assis
https://www.le-voyageur-assis.fr/
À l’origine de tout, il y a les os de Gérard Gwezenneg. Ou plutôt, les « os » que cet artiste a sous les yeux, chaque jour, dans son atelier. On connaît ses compositions si étonnantes, mais pas l’antre où il travaille. Lieu extra/ordinaire chargé, peuplé de squelettes, de myriades d’os, de momies d’animaux morts, mais qui semblent poursuivre leur vie, ou retrouver une autre vie. Et, au gré des visites, je me suis dit que c’était non seulement le lieu où il concoctait patiemment son œuvre, mais que ces momies, ces squelettes, ces os récoltés et disposés par lui pouvaient constituer aussi une œuvre. Et j’ai demandé à Gérard Gwezenneg d’en photographier une partie pour les faire découvrir dans un livre. Et puis, une fois ces éléments photographiés, je me suis écrire quelques textes. En fait, c’est un exercice que j’ai pratiqué à diverses reprises. Et je m’aperçois que c’est une démarche atypique dans un travail d’auteur. Le plus souvent, quand il y a un texte et des éléments graphiques, le texte est préexistant, et une ou un artiste viennent illustrer le texte. Or, pour ma part, j’ai publié une vingtaine livres où des images existaient déjà et où j’ai été invité à poser des mots après ces images. C’est souvent à la demande d’artistes ou d’une maison d’édition. Dans ces livres, je n’essaye pas d’illustrer les images avec des phrases ou des vers. Mais ces peintures, ces illustrations, ces photographies déclenchent un texte qui, sans elles, n’auraient jamais existé même s’il peut s’en éloigner ensuite librement. Mais un lien demeure. C’est ainsi pour « De vieux os ».
Une photo* de la lecture du livre donnée à la salle Paul Eluard, Le Quasar, Centre culturel de Cherbourg, par Anne Bourget, Gérard Gwezenneg et moi, accompagnées par Jacques Leroux qui, ce soir-là, a joué des percussions… avec des os.
*par Alexandra Kaladgew